Voici ici quelques commentaires sur de vieux millésimes de champagne, remontant jusqu’à 1880, issus de centaines de notes de dégustation. Ils permettent de mieux comprendre la capacité de ce vin à vieillir et se bonifier avec grâce. Et ce, même si les accidents de conservation sont évidemment beaucoup plus grands qu’avec les vins tranquilles...L’importance de la température et de l’hygrométrie de la cave est en effet capitale pour le champagne.
Pour le plaisir, avant de trouver les notes de dégustation, voici quelques étiquettes de champagnes du 19ème siècle...On remarquera qu’à cette époque les crus étaient mis en avant, comme le montre ce Sillery de la maison Aubert Royer et Fils.
La mention Champagne venait alors en petits caractères dans le bas de l’étiquette.
Vers la fin du 19ème siècle, sous l’impulsion des grandes maisons, c’est la marque commerciale qui est devenue la référence comme indicateur de goût pour la clientèle. Les secrets de l’assemblage et de la liqueur d’expédition devenant alors la marque de fabrique des maisons de champagne au détriment de l’origine des raisins et de la notion de cru. Ce champagne "Cordon rouge" millésime 1898 de la maison Mumm illustre parfaitement ce changement d’orientation.