Ce millésime 1997 du blanc de la Grange des Pères se goûtait difficilement en septembre 2006, contrairement à son aîné ou son cadet d’un an tous deux encore en pleine forme. La robe est jaune, très dorée, profonde de teinte. Le nez et la bouche évoluent sur des notes de pomme, d’abricot confit, avec une connotation oxydative. La bouche est très riche (13°5 annoncés), dense, avec beaucoup de gras, typée roussanne mais comme au nez avec un caractère rancio très marqué. L’ensemble manque du coup de fraîcheur et de pureté d’expression, les arômes étant très marqués et la richesse prenant le pas sur la typicité du vin. Il faut rappeler pour minimiser cette déception que le millésime 1997 était complexe en Languedoc. A noter que le caractère oxydatif marqué sur certaines bouteilles de ce millésime 1997 en blanc est lié au fait que Laurent Vaillé a changé cette année là le processus de protection en soufre lors de la mise en bouteille. De ce fait une partie importante de la cuve n'a pas bénéficié de l'apport en soufre et donc les bouteilles présentent des dispersions sensibles, certaines étant quasiment "sans soufre" et donc exposées à une oxydation prématurée.