Jolie robe rubis sombre aux bords plus évolués en janvier 2017 pour ce millésime 1986 du vin rouge de Trévallon associant à l'époque 60% de cabernet sauvignon et 40% de syrah issus du terroir des Baux de Provence. Le nez est bien développé sur des notes mêlant café, petits fruits noirs, minéral et truffe. Il s'améliore à l'aération sans toutefois avoir la classe d'un millésime 1982 ou 1983, les notes truffées étant plus discrètes. C'est très joli mais différent. La bouche séduit par son bel équilibre, avec une matière fondue, de richesse moyenne avec une acidité bien présente mais parfaitement intégrée. Le vin offre une texture fluide, sans aspérité, avec des tanins fondus. C'est un très joli vin arrivé à pleine maturité, encore en pleine forme, d'une grande finesse. Tout juste pourrait on lui reprocher un relatif manque de chair et de densité mais il offre beaucoup de plaisir. Trévallon est un grand vin de garde, assurément. A noter la qualité des bouchons, splendides après 30 ans...Très élégant en avril 2019. Le nez est légèrement moins truffé que sur la précédente bouteille mais reste subtil et fin, très typé Trévallon. Jolie matière fluide et corsée à la fois qui exprime parfaitement après plus de trente ans le profil recherché par Eloi Durrbach dans cet assemblage atypique de cabernet sauvignon et syrah. Toujours très joli en janvier 2024. Le nez est plutôt sur l'eucalyptus et le fumé. La bouche offre une matière assez riche, aux tanins fondus et l'ensemble est très agréable. Une autre bouteille en février 2024 avec une jolie matière bien fruitée qui demandait une bonne aération pour se révéler après un premier nez plus compliqué. Mais toujours une forte personnalité et beaucoup de charme.