Cette bouteille de vin jaune d'Arbois, un pur savagnin donc, millésime 1926 de la maison Nicolas vraisemblablement, avait été reconditionnée en 1988 comme en attestait le beau bouchon. Robe or jaune, teintée mais saine, en mars 2017. Le nez est curieusement sur des notes fraîches de raisins confits avec une pointe d'alcool sans rancio marqué. Le fameux "nez de jaune" avec ses épices mêlées de minéral n'est pas là. La bouche est droite, avec un bel équilibre, riche, saine, mais elle manque un peu de corps et de complexité. On attend plus d'un grand vin jaune d'Arbois dans un très vieux millésime. Le vin n'offre pas le charme attendu, il se contente d'exister et de se déguster avec plaisir mais sans émotion marquante. Peut être y a t'il trop d'attente sur ces bouteilles ? Car dans le fond qu'elle se goûte encore bien à cet âge c'est déjà remarquable mais la réputation de longévité des vins jaunes de cépage savagnin est telle qu'on attend toujours un petit miracle.